Concert LUX AETERNA le 14 juin 2025 - Déjà en vente
Entrons dans la ville
Clown, enfant, homme
Pierrot sans lune
Et sans logique, oh! sans logique
Lion, lion, jeune lion
En labyrinthe enfermé
Suis mot, lumière, musique
Contre guerre, contre enfer
L'enfer est de ne pas aimer
J'aime
Tu m'aimes
Il aime
Nous nous aimons
Vous vous aimez
Ils s'aiment
Nous nous conjuguons
Ville
Nous sommes la ville
Toi, moi
Rues de la ville
Nous sommes villes
Enlevons nos masques,
Un moment
J'aime
Et veux aimer
Soyons de charité
De charité, madame, mademoiselle, monsieur
De charité
Soyons de joie
Et toi, toi, toi, mes amis
Soyons de joie
La joie de quoi?
Qu'est-ce que la joie?
La joie…
Entrons dans cette ville,
Dans cette ville, là
Les lions jaunes
Les lions jaunes hurlent dans le sable
L'épouvante est dans la ville
Et les ténèbres entourent ma demeure
Tout le monde a peur
Le feu gagne la montagne haute
Ah! Qu'ils périssent les hommes et les femmes
Ah! Qu'ils meurent les oiseaux et les fleurs
Fermez les yeux, vos grands yeux blancs
Sauvez vos plus belles céramiques
Les jeunes hommes sont morts
Et les petites filles pleurent des paroles d'autrui
Tout est perdu et la vengeance est inutile
L'indignation est prise au piège
L'âme de ton serviteur, Seigneur, est moulue
Je crie vers Toi pour Ta compassion
Tout le monde a peur
Et le feu monte au-dessus
L'épouvante est dans la ville
Le jeune lion hurle dans le sable
La ville abandonné
La ville abandonnée par les oiseaux
C'est mon cœur tout seul à l'envers
Il rôde des démons en marche dans la bouche
Plein la bouche comme du feu de ses yeux
Au coin de la rue sous ton manteau
Ange blessé d'amour, égaré
Il n'y a pas à pleurer les musiques mortes
Ni mon pas tout seul qui marche pour l'amour
Il n'y a pas d'amour
Et seul suis tout seul cette soirée ce matin tout seul
Sans feu dans mes yeux et sans baiser sur ma bouche
Psaume
Le dégoût des choses parfumées et faciles
Entraîne la tempête qui devait arriver.
Une étoile s'est allumée dans le ciel noir
Et je serai guidé jusqu'à la joie.
Mon abri, depuis toujours solitaire,
Est maintenant peuplé pour la première fois!
J'entends sa respiration tout près de moi
Et je suis soulagé.
Une main tendue où je peux tendre ma main
Dans une confiance souriante.
C'est un concert étrange,
Où la musique n'existe plus.
Je marche durement sur les pierres de la route
Je tombe et m'ensanglante les genoux.
Ne m'abandonne pas mon ami de tous les jours
Je me perdrais tout seul !
Et soudain, dans la nuit où j'ai pleuré longtemps
À cause des hommes, mes frères.
Il est là, soudain, dans la nuit, tout près de moi
Pour me conduire vers la lumière.
Mort
Tu m'appelles et me couvres de plis
Tu me langes, tu me glaces d'acier
Tu m'injuries, tu m'aspires
Tu me défigures et m'expires
Attends
Laisse mon front à son front attaché
Laisse mon œil en son œil se noyer
Laisse ma main en sa main se calmer
Laisse Virgile à mon bras attaché
Mort, attends, attends
Laisse Virgile silencieusement reluire
Laisse Virgile lentement reconstruire
Laisse Virgile doucement me conduire
Car Minotaure en labyrinthe soupire
Mort, attends
Regarde-moi, nu, sur ma laine choisie
Regarde-moi, nu, sur les charbons ardents
Ose, regarde-moi en délire d'alcool
Regarde-moi, nu en angoisse de nuit
Mort, attends, oh! attends
Je veux t'arriver, pur, tout de joie
Tout de vie, tout d'enfant, tout d'homme
Je veux t'arriver, beau, tout de neige
Miracle de paix, larme de grâce
Attends-moi
Ils ont détruit la ville
Ils ont détruit la ville
Dans l'eau les pierres les rats
Les hommes les femmes
Dans le feu les rires
Les danses normandes
Autour du feu une ronde, une sarabande
Cris et rires gutturaux, bottés de cuir
Les rues vieilles, les vieilles maisons, les vieilles
Pierre par pierre rats et souris
À l'eau les hommes pauvres
Et les femmes enceintes
Dans l'eau grise
Les pierres grises et la fumée
Vous verrez bien un enfant
Qui pleure son chien mort à côté de lu
Grave et lourd
Grave et lourd
Unique univers
Œil de la nuit
Grave et lourd
Arbre tordu
Brûlant de froid
Renversé perdu
Illisible éclair
Enfant glacé
Ligoté en luxure
Tu pourriras
Honni hautement
Rejeté par vieillards
Ricané par amis
Pointé par plaisirs
Esseulé des années
Sucé piétiné
Trépané par idées
Ivrogné de désirs
Rejeté relaps
Égaré
De lui en son lointain fermé
Et de ses yeux de nuit
Jamais jamais jamais n'aurai
Un regard de lui
Complainte
En mon âme triste
Ma ville se meurt
Que ne suis-je déporté
Dans une fondrière
Où je serais donné
À mes amis partis
Hélas je ne suis
Je ne suis qu'en désirance
Et me retrouve clown
Ou pierrot sans lune
Ni lumière tout le jour
Et pauvre âme toujours
Que vienne la nuit
Où je serai gisant
Sans bruit
Dans une ornière
En partance interdite
Ah! Que vienne la joie
Homme secret de la nuit
Homme secret de la nuit
Cœur ouvert, œil embrasé
Fleuve de nos larmes
Parole de nos patiences
Déluge de nos larmes
Chant de nos patiences
Homme secret de la nuit
Cœur ouvert, œil embrasé
Œil où je me pose
Soleil où je me mire
Âme où je me loge
Cloître où je me fixe
Homme secret de la nuit
Cœur ouvert, œil embrasé
Tu déchires la nuit
Tu chavires le froid
Tu partages la nuit
Tu calcines le froid
Homme secret de la nuit
Cœur ouvert, œil embrasé
Calme l'univers
Ouvre l'univers
Invente l'univers
Tout l'univers, et gicle
Homme secret de la nuit
Cœur ouvert, œil embrasé
Si beau que le jour
Si beau que la nuit
Si beau que le jour
Enfant de la nuit
Pierrot noir
Pierrot noir arlequin jaune
À la guitare danse sur tapis blanc
Comme visage de Pierrot noir
Sur tapis rouge aux manches larges
Remplies de vent tête penchée
Sur des yeux tristes un sourire
Au-dessus d'un tréteau l'entrechat
D'arlequin voleur à la guitare
De la danseuse suspendue sans titre
Clavecin clochette sèche et dure
Comme rue la nuit où Pierrot
Traîne sa manche noire échappe
La guitare d'Arlequin le jaune
Et casse une corde qui sonne
Peine et misère perdue
Peine et misère perdue
À fendre l'âme, désespéré
Rendu hors d'haleine
Bar enfermé cri
Escalier sans fin ni recommencement
Tout recommence toute minute
Oh! vienne la lumière
Le calme éperdu et la main
J'embrasse cette main
Toute la nuit enfermée
Recroquevillée perdue
Est venu le jour clair
Cet œil bleu où je me plonge
Et ma main du fond de l'eau
Mon visage ouvert
Mon âme remplie dedans ma main
Enfermée tout la nuit dans ma main
Dans ma main perdue
Et quand vient le jour
Est venu le jour le jour clair
Et cette tête dans ma main
Et cette poitrine de soleil
Et cette main sur ma tête
Oh! cette main sur ma tête
Cette main où je me perds
Est venu le jour est venu le jour
Chorale
Marche toutes les voies
Mon âme misérable
Abandonne la mort
Des songes trop heureux
Il a crié si loin des ombres malheureuses
Et son corps purifié par les brumes souterraines
S'est envolé si lentement
Au-dessus des mirages
Ange oiseau vert hurle
Ange oiseau vert hurle
La vérité à la face
Abats la nuit le jour
Le songe la farce va
Creuse le vin le mal
L'œil le sexe va va
Dépasse l'orgie la feinte
La peur de la mort va
Interroge regarde découvre
Aime aime aime
Envole-toi dépars
Deviens léger feuille neige
Arc-en-ciel de soleils
Déploie les ailes file vire
Tourne vrille rose rouge
L'espérance
Le cri de joie
Le cri de joie est sorti de ma bouche
Tout le monde danse sur les places
Et les colonnes chavirent
Le cri de joie est en avant de moi
Je le prends avec moi
Il m'illumine de lumière
Et ses commandements sont près de moi
Le jeune homme est parti par-dessus la mer
Emportant avec lui des gerbes de glaïeuls
Et son cri est allégresse
Une histoire bien ordinaire
Au fond
C'est l'histoire de vous, de lui, de moi,
Une histoire bien ordinaire.